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Cet Apple Store, devenu le plus grand magasin français de la marque avec ses quelques 2 900 m² de surface, a ouvert ses portes le dimanche 18 novembre 2018. A l’origine l’entrée actuelle était un couloir inutilisé. Apple a choisi d’en faire l’entrée actuelle principale avec la porte en fer forgé. Au-dessus de cette porte se situe un grand H en fer forgé (voir ci-dessous), il fait référence au nom de l’ancienne propriétaire des lieux madame Heudebert. La statue de son buste a été conservée un peu plus loin dans l’entrée. De plus, l’inventeur, constructeur, pilote Alberto Santos Dumont y a habité, il avait son bureau dans une des actuelle salle de réunion dans la partie rotonde du magasin.

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Le fétichisme désigne, au sens propre, l'adoration des fétiches. Le terme provient étymologiquement1 de feitiço (« artificiel » puis « sortilège » par extension), nom donné par les Portugais aux objets du culte des populations d'Afrique durant leur colonisation d'une partie du continent, terme lui-même dérivé du latin facticius (« destin »). En ethnologie, on désigne du nom de fétichisme l'adoration d'un objet (statuette, etc.) dans le cadre d'une pratique religieuse ou mystique.

"Nous avons un rapport fétichiste avec des techniques qui comblent les déficits de notre société. Au lieu de voir comment humaniser notre société, on préfère s'en remettre à la technologie." Franck Damour, historien

Les anthropologues l’ont mobilisé pour étudier les sociétés dans lesquelles leurs membres projettent sur des objets la puissance de leur agir collectif en leur attribuant des pouvoirs surnaturels. Le phénomène se développe notamment lorsque les hommes ne peuvent plus appréhender les voies par lesquelles leurs propres actions induisent des effets différés et constituent alors à leurs yeux des contraintes qui leur semblent objectives.

Il faut aussi insister sur le fait que le fétichisme du numérique n’est pas une adoration irrationnelle ou un voile posé sur la réalité. C’est un renversement où l’abstrait prend réellement le pas sur le concret. Ce renversement reste inconscient car seul le concret constitue la voie revendiquée de l’engagement des acteurs sociaux particuliers dans la société. Mais la dialectique entre le concret et l’abstrait constitue des conditions objectivées dans lesquelles ces acteurs sont contraints de s’engager et qu’ils finissent par naturaliser. Dans quelques expériences d’informatisation en cours ou passées, il reste encore cependant la possibilité d’observer pour quelques temps ce processus.

Alors que « l’empêchement de l’émergence d’un véritable questionnement des enjeux de société de l’informatique » a longtemps induit la tendance à plutôt positiver les perspectives ouvertes par ces techniques malgré les objections des défenseurs des libertés publiques. Si le discours peut ainsi changer d’orientation sans que cela infléchisse la trajectoire du déferlement informatique, c’est que bienfaits et nuisances ne sont appréhendés que sous l’angle concret des usages, eux-mêmes souvent ambivalents. Mais les questionnements n’ont pas dépassé, sur ce point, l’ordre des phénomènes apparents. Il reste à explorer toute la face abstraite, et cependant bien réelle, des techniques numériques.